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rable du fils Meissonier, enfant. Pendant une récréation, il s’était couché sur un banc. Un pion craignant qu’il ne s’ennuyât, lui dit : « Mon petit ami, si vous alliez jouez avec vos camarades, là-bas ? — Oh non, monsieur, la récréation me paraîtrait moins longue ! »

Ce mot profond amène dans la conversation, la légende du Professeur de paresse, une légende, que Daudet a entendu raconter en Afrique. Un garçonnet aspirant à être reçu bachelier de cette école, est amené par sa mère au professeur, qui a sa chaire, dans un jardin chargé de fruits. Une brise s’élève, et les fruits commencent à tomber. Alors une figue tombe sur la joue de l’enfant, qui ne consent à faire aucun mouvement des bras pour la prendre, mais cherche à l’attirer seulement avec sa langue : ce qui ne réussissant pas, décide le garçonnet à dire au professeur, de la mettre dans sa bouche.

Dimanche 14 août. — Dépêche de Royat m’annonçant, que Charles Demailly, la pièce faite d’après mon roman par Oscar Méténier et Paul Alexis, est reçue par Koning.

Mercredi 17 août. — Dans le chemin de fer pour Saint-Gratien, au moment où les journaux annon-