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Page:Goncourt - La Fille Élisa, Charpentier, 1877.djvu/107

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XX

Le moment était venu. Un foulard blanc au cou, sur la tête un chapeau de velours noir avec un bouquet de géraniums ponceau, Élisa, dans la triste et neutre toilette du vice pauvre, enfournait le caraco banal, bordé de poil de lapin, qui servait, tour à tour, à toutes les filles de la maison.

Au dehors, qu’il plût, qu’il neigeât, qu’il gelât, bien portante ou malade, Élisa était tenue de faire son heure, dans la pluie, la neige, la bise, la froidure.

Elle sortait de l’allée, où la lampe de l’escalier mettait sur l’humidité des murs un ruissellement rougeoyant, et se lançait sur le