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Page:Goncourt - La Fille Élisa, Charpentier, 1877.djvu/161

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air, raconter son amusement de la veille chez Bélisaire, Au Grand Peuplier, à l’île Saint-Germain.

Un coin de Seine, à la berge couverte de la tripaille pourrissante des barbillons ; sous un rond de grands noyers, un cabaret de plâtre aux volets peints en ocre ; tout autour un grouillement d’animalité ; à droite et à gauche, dans l’enchevêtrement noir de vieux sureaux, des bosquets pleins de batteries ; çà là, et partout, l’aubergiste de la clientèle, le terrible Bélisaire ; pour servir le monde des quarteyeux ― les mariniers rameurs touchant le quart du coup de filet ; ― au beau milieu de l’herbe foulée, une mécanique étrange : sur un tronc d’arbre coupé à hauteur d’homme, posées l’une sur l’autre et se croisant à angles droits, deux poutres à peine équarries, ayant, à chacun de leurs bouts, une tige de fer rondissant en forme de dossier ; un engin barbare à la tournure d’un instrument de supplice primitif.