Page:Goncourt - La Fille Élisa, Charpentier, 1877.djvu/241

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supplient la Nuit de ne plus rapporter l’image désespérante ; ainsi Élisa repoussait maintenant l’image adorée qui lui devenait à la longue antipathique, cruelle, odieuse. Un jour arrivait même où Élisa se mettait à s’irriter contre ce qui, malgré tous ses efforts pour oublier, restait et demeurait en elle de ce mort... qui était au fond la cause de tout son malheur. Alors le souvenir de son amant, brutalement repoussé par la détenue chaque fois qu’il remontait à son cœur, était rejeté sans un attendrissement, sans un regret, sans un remords, au fond d’une mémoire qui se faisait de marbre.