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Page:Goncourt - La Fille Élisa, Charpentier, 1877.djvu/49

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en promenant une main, comme une éclanche de mouton, sur la croupe de la bête ; voyez, la mère, il fume comme le cuveau de votre lessive...

Et comme la vieille femme s’apprêtait à prendre le cheval par la bride : ― Merci, pas besoin de vous, on connaît le chemin de l’écurie... Et il y a du nouveau à la maison, hein, la grosse mère ?

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Élisa s’était donnée au premier venu. Élisa s’était faite prostituée, simplement, naturellement, presque sans un soulèvement de la conscience. Sa jeunesse avait eu une telle habitude de voir, dans la prostitution, l’état le plus ordinaire de son sexe ! Sa mère faisait si peu de différence entre les femmes en cartes et les autres... les femmes honnêtes. Depuis de longues années, en sa vie de garde-malade près des filles, elle les entendait