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Page:Goncourt - Les Frères Zemganno, 1879.djvu/154

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de jour et de lumière dans le trou ténébreux. Cela commençait au-dessus d’un magasin fermé avec les formidables barres de fer d’une boutique de Ghetto, par un petit promenoir en bois pourri où se voyait, au milieu de pots de chambre égueulés, un bouquet dans une boîte à lait en fer-blanc. Sur le toit moussu et verdâtre du promenoir, était construite avec des lattes et de vieux treillages, et prenant toute la largeur de la cour, une immense cage à lapins, dont les blancs effarements entre ciel et terre se détachaient sur un fond roux. Plus haut des fenêtres de toutes les formes et de tous les âges et comme percées au hasard, retenaient entre les mailles de filets aux grosses cordes, des jardinets avec des fleurs jaunes dans des caisses en planches. Plus haut encore, était accroché au mur un grand panier en osier à faire chauffer le linge pour un bain, que le propriétaire avait transformé en une cage où voletait une pie. Enfin tout en haut, à côté d’une lucarne, près