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Page:Goncourt - Les Frères Zemganno, 1879.djvu/155

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d’un plomb, séchait, sur une ficelle, une robe en jaconas aux pois roses.

Et les yeux étonnés de Nello, après son examen, revenaient aux yeux de son frère qu’il s’apercevait ne rien voir de ce qu’il regardait.

— « À quoi penses-tu donc, Gianni ? »

— « À partir tous les deux pour Londres ! »

— « Et le Cirque ? »

— « Patience, enfant… le Cirque, on y arrivera… un jour… — reprit Gianni allant et venant dans la petite chambre. — Ça ne t’a pas dit ce que tu as vu au Cirque… non ça ne t’a pas dit ce que ça m’a dit à moi… eh bien, les choses que nous exécutons, ces Anglais les font autrement… et mieux… ah ! ces Anglais… un joli travail à aller étudier sur place et dans l’endroit… ces gens ont la vitesse dans la force… peut-être y a-t-il chez nous trop de dislocation, trop de dépense pour acquérir la souplesse… et à ce jeu, perdons-nous la rapidité dans la contrac-