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Page:Goncourt - Les Frères Zemganno, 1879.djvu/319

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chevaux et des écuyers, plein d’un monde de sportsmen et de notabilités de club se disputant les deux petites banquettes sur lesquelles on regarde debout, et où se tenait ce jour-là la Tompkins, qui ne travaillait pas ce soir-là, et qui semblait attendre avec curiosité l’exercice des deux frères.

La représentation commençait dans l’indifférence du public, et n’était marquée par d’autres incidents que, de temps en temps, devant la chute grotesque d’un clown, par de jolis et frais rires d’enfants se continuant dans une suite de « oh ! » entrecoupés, qui ressemblent à un petit hoquet joyeux.

L’avant-dernier exercice finissait dans l’inattention, la fatigue, l’ennui, le remuement des pieds ne tenant pas en place, le déploiement de journaux déjà lus, et des applaudissements donnés avec la mauvaise grâce d’une aumône forcée.

Enfin, le dernier cheval rentré et les deux révérences de l’écuyère accomplies, s’établis-