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XX

Avec l’automne, avec l’amélioration qui se faisait dans sa santé, madame Gervaisais changeait sa vie étroite, solitaire, presque cloîtrée, en une vie plus large, plus répandue et qui revenait au monde.

Elle louait une voiture au mois, prenait un de ces domestiques italiens, bons à tout, qui cuisinent, et montent derrière la voiture avec une éternelle chemise de couleur sous un habit noir. Et commençant ses visites, elle remettait ses lettres de recommandation chez la princesse Liverani.

Un moment, elle avait pensé à chercher un logement plus grand ; mais elle s’était trouvée un peu retenue par un intérêt apitoyé pour ces honnêtes padrones, subsistant misérablement d’un vieux plan de Rome dont elles avaient la planche en héritage. Puis, aurait-elle retrouvé ailleurs