Page:Goncourt - Madame Gervaisais, 1869.djvu/123

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XXVIII}}

Enfin, c’était le grand jour : le Dimanche de Pâques.

Le peuple de l’agro romano, les paysans l’avaient attendu, roulés dans leurs manteaux, étendus sur les places, épars sur les escaliers, couchés sous les étoiles, rappelant, dans ces vigiles de la Résurrection, ces belles lignes de sommeil données par Raphaël aux gardes endormis devant le sépulcre de Jésus et la pierre prête à se lever sur son immortalité.

Une voiture, dont le cheval avait une rose à l’oreille, emportait Mme Gervaisais à travers le mouvement, le bruit, le tumulte heureux, l’amour populaire de cette fête religieuse et nationale de Rome : la Buona Pasqua.

Elle trouva Saint-Pierre rempli de foule, et toujours irremplissable, entendit la messe