Page:Goncourt - Madame Gervaisais, 1869.djvu/284

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P. Sibilla, ne faisait qu’exaspérer le désir de Mme Gervaisais, et elle parvenait à obtenir, par la puissante influence en cour papale de la femme d’un ministre étranger, une recommandation du Saint-Père qui triomphait de la résistance du P. Sibilla.


LXXVII

Dans la direction du P. Sibilla, Mme Gervaisais trouva une brutalité pareille à celle de ces grands chirurgiens restés peuple, humainement doux avec leurs malades d’hôpital, mais durs aux gens du monde, à ceux qu’ils ne sentent pas leurs pareils et qui leur apportent la gêne d’une éducation, d’une supériorité.

Le Trinitaire eut pour cette âme rare, distinguée, de délicate aristocratie, des attouchements brusques, des rudesses intentionnelles, des duretés voulues ; il la mania, la tâta, la retourna, la maltraita