Page:Goncourt - Madame Gervaisais, 1869.djvu/359

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Le dimanche, elle se faisait conduire aux Catacombes où, sans pitié, elle emmenait son fils. Elle prenait le petit cierge que lui allumait un frate, descendait, des marches, puis s’enfonçait dans les étroits corridors de la pouzzolane, allant le long des allées serpentantes, arrivant à de petits carrefours bas, où un trou et des traces de fumée montraient la place de la lampe des messes furtives. Elle marchait dans ces galeries aux excavations superposées jusqu’à la voûte, comme des lits de passagers dans un navire, sondant, d’un œil qui avait peur et envie de trouver, ces tombes crevées et vides, ces petits creux où était ramassé ce que le cirque avait rendu d’un corps, ce que les bêtes en avaient dédaigné : ici, trouvant le loculus dépouillé de la fiole de sang, indice du martyre, là, une poussière