Aller au contenu

Page:Goncourt - Pages retrouvées, 1886.djvu/15

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

d’être des artistes. Ils ont éprouvé, dès leurs premières lignes, la souffrance de la recherche et la joie de la trouvaille. Ils ont fait de telle sorte que ces pages d’il y a trente ans viennent tout naturellement se mettre, à leur date, en tête des quarante volumes estampillés pour l’avenir de la fraternelle marque d’écrivains des Goncourt.

Oui, Edmond et Jules de Goncourt sont des journalistes assidus pendant l’année 1852 et la moitié de l’année 1853, et journalistes ils restent par intermittences pendant les années qui suivent. Ils figurent sur la liste des collaborateurs de la première et de la dernière heure de ces deux curieux journaux fondés par leur cousin de Villedeuil et supprimés par l’arbitraire impérial : l’Éclair et Paris, — l’Éclair qui avait pour rédacteurs les célèbres du jour et du lendemain, les arrivés et les débutants dont les noms sont confondus aujourd’hui, — Paris, le premier journal qui osa paraître sans politique et qui avait pour unique et quotidien dessinateur Gavarni. Ce fut une bizarre histoire que celle de ces deux feuilles, et qui ne pourrait être bien racontée que par Edmond de Goncourt, Aurélien Scholl, — ou M. de Ville-