Page:Goncourt - Préfaces et Manifestes littéraires, 1888.djvu/104

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Là-dessus nous hésitions. À quoi servirait cette communication de notre manuscrit ? À rien, nous disions-nous. Cependant un soir, passant rue de Richelieu, nous montions au Théâtre-Français ; nous ne trouvions pas M. Thierry.

Le 21 avril, M. Harmand nous répondait qu’il serait très heureux de nous offrir une lecture, mais après la pièce qu’il montait, le Monsieur de Saint-Bertrand de M. Ernest Feydeau. Nous avions reçu, avant cette réponse de M. Harmand, une lettre où M. Thierry s’excusait de ne pas s’être trouvé au théâtre lorsque nous y étions venus, et se mettait à la disposition de notre jour et de notre heure. Nous allions le voir, nous lui exposions très nettement l’inutilité, pour lui, de lire notre pièce, une pièce qui ne rentrait pas dans le cadre ordinaire du répertoire des Français. M. Thierry insistait pour lire Henriette ; et il mettait tant de bonne grâce et de bon