Page:Goncourt - Préfaces et Manifestes littéraires, 1888.djvu/109

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la situation du théâtre, celle des deux auteurs, M. Delaunay cédait, et nous recevions tout à coup un beau jour, le 4 novembre, — dans le trou où nous étions terrés, ne pensant plus à notre pièce, — une lettre de M. Thierry qui nous annonçait en même temps la bonne nouvelle, et l’entrée en répétitions d’Henriette.

La pièce était répétée. Les excellents acteurs qui devaient la jouer mettaient au service des auteurs tous leurs efforts, toute leur expérience, donnaient, nous pouvons le dire, tout leur cœur à la pièce. La confiance d’un grand succès était dans tout le théâtre ; et le succès paraissait éclater déjà aux dernières répétitions, devant l’admirable jeu des scènes d’amour.

Pendant ce temps, la chronique s’emparait de notre pièce. Et cette chronique, qu’on a dit avoir d’avance tant soutenu notre pièce, commençait à lui faire la méchante et basse guerre des cancans ca-