Page:Goncourt - Préfaces et Manifestes littéraires, 1888.djvu/110

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lomnieux, des citations falsifiées, et des dénonciations anonymes. Les petites informations empoisonnées s’écoulaient dans les Correspondances. Le Nord signalait et racontait notre premier acte, en lui prêtant les couleurs d’une turpitude immorale ; et nous ne savons comment l’article non signé du Nord parvenait, sous bande, à la censure.

Enfin arrivait la première représentation. Elle avait lieu le 5 décembre. Tous les journaux ont raconté ce qui s’y passa. Deux hommes seulement, dans toute la presse, n’ont pas vu ce soir-là de cabale dans la salle : ce sont M. de Biéville, du Siècle, et M. de Béchard, de la Gazette de France. — Le rapprochement de ces deux extrêmes nous semble assez curieux pour le noter en passant.

Qu’y a-t-il maintenant au fond de toutes ces colères, au fond de toutes ces passions ennemies et jalouses ?