Page:Goncourt - Préfaces et Manifestes littéraires, 1888.djvu/161

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publié sur notre livre, nous saluait, en nous reconduisant avec cette phrase : « Voyez-vous, il n’y a que le théâtre ! » Et en revenant de chez lui, en chemin, l’idée naissait chez nous de faire pour les Français une revue de l’année, dans une conversation, au coin d’une cheminée, entre un homme et une femme, pendant la dernière heure du vieil an, un petit proverbe qui devait s’appeler : LA NUIT DE LA SAINT-SYLVESTRE[1].

L’acte fait, Janin nous donne une lettre pour Mme Allan. Et nous voici, rue Mogador, au cinquième, dans l’appartement de l’actrice qui a rapporté Musset de Russie, et où une vierge byzantine au nimbe de cuivre doré rappelait le long séjour de la femme là-bas. Elle est en train de donner le dernier coup à sa toilette devant une psyché

  1. La NUIT DE LA SAINT-SYLVESTRE a été publiée dans l’Éclair. C’est un petit proverbe spirituel, mais dont l’esprit a un peu trop la bouche en cœur.