— Que de poussière vous avez là ? dit-il.
— C’est toujours Zakhare ! fit Oblomoff d’une voix dolente.
— Ah bien ! il est temps… dit Volkoff, pour les camélias du bouquet de Micha. Au revoir.
— Venez prendre le thé après le ballet ; vous me raconterez comment tout se sera passé là-bas.
— Je ne puis, j’ai promis aux Moussinnsky : c’est aujourd’hui leur jour. Venez-y aussi. Voulez-vous que je vous présente ?
— Non. Qu’irais-je y faire ?
— Chez les Moussinnsky ? Mais la moitié de la ville y passe, s’il vous plaît. Comment ! qu’irais-je y faire ? c’est une maison où l’on parle de tout…
— C’est justement là l’ennui, qu’on y parle de tout, dit Élie.
— Eh bien ! fréquentez les Mezdroff, interrompit Volkoff : là, on ne parle que d’une seule chose, des arts ; on n’y entend que : école vénitienne, Beethoven et Bach, Léonardo-da-Vinci…
— Toujours un seul et même sujet ; quel ennui ! Des pédants, sans doute ! dit Oblomoff en bâillant.
— Impossible de vous contenter. Eh ! est-ce qu’il manque des maisons ? Maintenant tout le monde a son jour : chez les Savinoff on dîne les jeudis, chez les Maklachine les vendredis, chez Viaznikoff les di-