attentivement le jeu des marsouins, poussa un soupir et déclara en hochant la tête :
— Quel stupide poisson !
Deux autres passagers s’étaient joints au vieil Italien ; l’un était un homme âgé, en veston noir, qui portait des lunettes ; l’autre, un jeune homme au teint pâle, aux cheveux longs, aux sourcils épais, au front élevé. Tous trois s’appuyèrent au bastingage, à cinq pas des Russes, et le premier Italien disait à mi-voix :
— Chaque fois que je vois des Russes, je me rappelle Messine…
— Vous souvenez-vous de la façon dont nous avons reçu leurs marins à Naples ? demanda le jeune homme.
— Oui ! une fois retournés dans leurs forêts et dans leurs steppes, ils n’oublieront pas cette journée-là.
— Avez-vous vu la médaille frappée en leur honneur ?