Page:Gorki - Ma Vie d’enfant.djvu/71

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Et que faire, hein ? Que faire, je te le demande ! Je ne suis plus maître de mes fils… Le Seigneur ne nous bénit pas dans nos vieux jours. Qu’en penses-tu, mère ? continua-t-il en s’adressant à l’aïeule.

Étalée sur le plancher, grand’mère tâtait le visage, la tête, la poitrine de Tziganok, lui soufflait sur les yeux et lui prenait les mains qu’elle pétrissait dans les siennes. Les trois cierges tombèrent quand elle se leva pesamment, toute noire dans sa robe noire. Les yeux dilatés, une expression terrifiante dans le regard, elle proféra à mi-voix :

— Hors d’ici, maudits !

Et tout le monde, sauf le grand-père, quitta lentement la cuisine.

Rien de saillant ne marqua les funérailles de l’ouvrier.