La critique n’est pas toujours aussi aisée que le déclare un de nos grands maîtres. Quand elle a pour objet des ouvrages de la valeur et du caractère des « Pensées » de Pascal, nous osons dire qu’elle est tout aussi difficile que l’art, car elle devient elle-même un grand art. Juger, critiquer, en effet, c’est mesurer, et on ne peut bien mesurer que les objets avec lesquels on a quelque proportion.
Nous l’avons bien éprouvé dans le cours de notre étude. Certes, nous nous attendions à des difficultés et à des labeurs exceptionnels ; et comme nous tenions à faire un travail utile, utile surtout à nous-même, nous en avions pris résolument d’avance notre parti. Mais ces difficultés et ces labeurs ont tellement dépassé nos prévisions et nos forces et nous ont si vivement et si souvent