elemenz que Diex fist et assist l’un par[1] dedenz l’autre. Ce est feus et airs et yaue et terre, de coi li uns se serre en l’autre, et li uns l’autre soustient en tele maniere que la terre se tient en mi[a]. Li feus, qui est premierement, enclot cest[2] air ou nous sommes, et cist airs enclot l’yaue après, qui entour la terre se tient. Tout ausi[3] comme l’en voit de l’œf que li aubuns [F° 40 b] enclot le moieul ; et en mi le moieul a ausi[4] comme une goute de cresse[5] qui ne
Fig. 1.
se tient de nulle part ; et la cresse, qui la se tient, n’i touche de nulle part[6][* 1][b].
Par tel esgart et autresi[7] est la terre assise en mi le ciel si igalment qu’autresi [8] est ele loing du ciel en haut comme en bas. Ausi[9] comme est li poinz du[10] compas, qui est mis el milieu du cercle[11], c’est[12] a dire qui el plus bas est assis. Car, de toutes fourmes qui sont faites [F° 40 c] a compas[13], est touz jourz plus bas[14] li poinz dou[15] milieu. Et ausi sont li ·iiii· element
- ↑ — B : « l’un par » manque.
- ↑ — B : cel
- ↑ — B : aussi.
- ↑ — B : aussi.
- ↑ — B : gresse.
- ↑ — B : de nulle part n’i touche.
- ↑ — B : autressi ; N : autresi.
- ↑ — B : igaument que autressi ; N : igaument qu’autresi.
- ↑ — B et N : aussi.
- ↑ — B et N : d’un.
- ↑ — A : clergie ; B : cercle.
- ↑ — B : Ce est.
- ↑ — B : qui a compas sont faites.
- ↑ — A : pas.
- ↑ — B et N : du.
- ↑ * « li aubuns... touche de nulle part » : Le blanc de l’œuf enclôt le jaune. Et au milieu du jaune se trouve une goutte de graisse qui n’est fixée nulle part. Et cette goutte de graisse se tient au milieu librement sans toucher au blanc.
- ↑ « Cele clarté... en mi. » Neckam I. 16 ; Honorius Aug. o. c. I. 3.
- ↑ « Tout ausi comme... nulle part. » Sydrach Ad. 121, S. 118 ; Honorius Aug. o. c. I. 1 Philolsophia Mundi IV. 1 (Patrol. t. 172) ; Abailard, Hexaemeron (Patrol. t. 178, col. 735 d. 736 a) ; Gervaise de Tilbury, Otia Imper. I. 1, éd. Leibnitz (Hanover, 1707).
