Page:Gottis - Le Jeune Loys, prince des francs ou Malheurs d'une auguste famille, Tome I, 1817.djvu/107

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vert son ame, m’a parlé des bruits répandus sur moi. On m’assure, a-t-elle ajouté d’un ton de voix plaintif, que vous haïssez Clodomir : nous ne le croyons pas. J’ai fait mille protestations du contraire ; je le devais. Vous le voyez, Grimoald, la cour a déjà quelques indices contre moi. Je suis résolu à renoncer à ces chimères de grandeur qui ne peuvent que déshonorer mon nom, et me conduire à une mort infamante. Car, n’est-ce pas mourir ignominieusement, que périr avec le nom de traître à son pays ? Que vous dirai-je ! J’ai parlé de mon amour ; j’ai été écouté sans colère. »

— « Vous avez déclaré votre amour, Seigneur, » s’écrie Grimoald ! — « Admirez mon bonheur. Ingonde, loin de s’offenser, a souri à mon aveu ; elle