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Page:Goudeau — Dix ans de bohème, 1888.djvu/207

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peine. Notez que chaque année, durant quatre ans, de nouveaux venus s’avancent sur cette terre bénie qui s’appelle le quartier Latin, où l’on devient ancêtre au bout de cinq ans, et momie en dix années.

Nous avons vu là, depuis des hommes politiques tels que M. Viette, le ministre, jusqu’aux hommes de science comme le Dr Monin, une série d’auditeurs. Des peintres à foison, Dillon, Willette, Mesplès, René Gilbert, Michel de l’Hay, Luigi Loir, Bastien-Lepage et d’autres. Puis des fantaisistes, tels que Bryois, tour à tour secrétaire de théâtre et voyageur au Congo, etc., etc., etc.

Et maintenant parlons un peu musique. Oh ! quelques noms à peine. La pianiste polonaise Marylka Krysinska, le violoncelliste merveilleux Jean Tolbecque, le compositeur Léo Goudeau (Montancey) qui a laissé deux ou trois œuvres légères dont P. P. G. et Musique éparse sont les meilleures ; l’organiste Maurice Petit, le compositeur Georges Vuidet, le violoniste suédois Zetterquist, le compositeur Marcel Legay. Ici un tiret : Maurice Rollinat avec ses compositions macabres, et sa terrible voix de deux octaves, âpre, dure, perforante. Et le