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Page:Goudeau — Dix ans de bohème, 1888.djvu/214

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Grappi, grappons, grappons le vin,
La voilà la jolie grappe au vin,
La voilà la jolie grappe.

De grappe en hotte, de hotte en cuve : La voilà la jolie cuve !!! avec un arrêt suspensif. Puis de cuve en tonne, de tonne en cruche, de cruche en pinte, de pinte en verre, de verre en bouche, et à chaque mot le : Bouchi, bouchons, bouchons le vin !

Puis de bouche en ventre, et de ventre en pisse.

Pissi, pissons, pissons le vin !

Enfin de pisse en terre :

Terri, terrons, terrons le vin !

Et le cycle peut recommencer, comme tout bon cycle.

Une autre encore, dans le genre gaulois et libre, ce sont les trois canonniers (pardon, mesdames !)

Trois canonniers sont sortis de l’enfer
Un soir par la fenêtre !

bis

Il paraîtrait que Lucifer
N’en était (bis) plus le maître.

La sentinelle qui les gardait
Était un frèr’ minime.

bis