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Page:Goudeau — Dix ans de bohème, 1888.djvu/216

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Elle réclame son mari ; son mari est ivre-mort et couché avec une servante ; toute pleurante, elle retourne au logis, clamant son désespoir :

Mes pauv’s enfants, plaignez votre malheur,
Plaignez votre destin d’avoir un pareil père ;
Je l’ai trouvé couché,
Tire-lé,
Avec une autre mère !

Il a bien fait, répondirent les enfants,
Il a bien fait d’coucher avec la femm’ qu’il aime ;
Et, quand nous serons grands,
Tire-lan,
Nous ferons tous de même !

Dans une note, assurément moins féroce, il y avait les Principes de l’Art de Charles Cros, dont on a pu entendre récemment quelques couplets au Vaudeville, dans l’Affaire Clémenceau. Ce sont des sculpteurs qui parlent :

Proclamons les princip’ de l’art,
Que personn’ ne bouge !
La terre glais’, c’est comm’ le homard.
Un’ deuss’, quand c’est cuit, c’est rouge.

Proclamons les princip’ de l’art !
Que tout le monde se saoûle !
Le plâtre est bien un peu blafard…
Un’, deuss’, mais il coul’ bien dans l’moule…