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Page:Goudeau — Dix ans de bohème, 1888.djvu/48

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III


Maurice Bouchor : les Chansons joyeuses. — Jean Richepin : la Chanson des Gueux. — Le Restaurant turco-grec. — Paul Hourget : la Vie inquiète, Edel. — Les Haïtiens, Raoul Ponchon, l’illustre Sapeck.


Maurice Bouchor venait de publier chez Charpentier son premier volume de vers, les Chansons joyeuses. La critique accueillit par une salve d’éloges cette œuvre d’un poète de dix-huit ans, qui, cavalièrement, entrait, le sourire aux lèvres, dans l’antique domaine de la poésie.

« Ah ! ce domaine, comme on l’avait rendu grave : une sorte de temple immense, mais désert, où de rares fidèles parlaient à voix basse. Hélas ! hélas ! une théorie d’enfants de chœur élevés à l’ombre funeste de ce sanctuaire, sombres malgré leurs cheveux blonds et bou-