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avec des pièces qui attirent des chambrées complettes : je vous en garantis la promesse sur ma parole d’honneur ».

J’en crus la parole d’honneur de l’excellent homme… Oh ! le bon billet qu’a La Châtre.

La troisième représentation passe : on annonce la quatrième ; on l’annonce encore, et puis encore, et puis on l’oublie. Le public y pense, il la demande, mais une demande du public qui n’est pas étayée au spectacle par une cabale, tombe bientôt elle-même dans l’oubli.

Voilà donc mon drame enfoui dans les déréglemens de la comédie, et qui devient sa propriété. Nouvelles plaintes de ma part ; injonction à l’excellent homme de se souvenir de sa parole d’honneur, et sourde oreille partout. Je recours à M. le Maire ; on m’y a prévenu. Je vais aux établissemens publics : là je force mes honnêtes despotes à convenir qu’ils m’ont fait tomber par leur faute dans ce qu’ils appellent leurs règles ; qu’ils me doivent deux représentations, et qu’ils me les eussent déjà rendues sans l’opposition des planteurs, menaçant la comédie de rendre quarante loges à l’année louées par eux. J’ai beau représenter que la location des loges à l’année est elle-même un attentat envers le pu-