Page:Gouges - L Homme genereux.pdf/81

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ſon eſtime : je ſuis aſſez malheureuſe. Permettez-moi de ſortir de cette maiſon, & empêchez que je n’y ſois encore perſécutée.

Le Comte.

Perſécutée ! Mais par qui ?

Marianne.

Monſieur, c’en eſt aſſez. N’exigez pas de moi d’autres éclairciſſemens.

[Allant pour ſortir.]

O mon pere, à quels dangers vos malheurs m’ont expoſée !

Le Comte, à part.

Son pere !

[haut.]

Mademoiſelle, je n’inſiſterai pas. Vous me laiſſez dans une incertitude cruelle : mais, puiſque vous le voulez, je reſpecterai votre ſecret.

[A ſon valet.]

Germeuil accompagnes Mademoiſelle chez elle.

[Bas à Germeuil.]

Examines bien ſa demeure, prends toutes les informations & reviens ſur le champ, m’en rendre compte.

MARIANNE ſalue le Comte avec toute la modeſtie d’une fille bien née, & va pour ſortir.

Le Comte, l’arrêtant.

Ah, permettez que ma voiture vous reconduiſe. Vous ne pouvez ſortir dans un tel déſordre.

Germeuil.

Vos chevaux ſont mis.