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Page:Gouges - L esclavage des noirs (1792).djvu/91

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L’ESCLAVAGE DES NOIRS,

TOUS.

Leur grace.

M. DE SAINT-FRÉMONT, attendri.

Mes enfans ; mon épouſe, mes amis, je vous l’accorde.

TOUS.

Quel bonheur ! (Les Grenadiers & Soldats fléchiſſent le genou, & ſe remettent tout de ſuite.)

LE MAJOR.

Braves guerriers, ne rougiſſez point de ce mouvement de ſenſibilité ; il épure le courage & ne l’avilit pas.

MIRZA.

Grand Dieu ! vous changez notre malheureux ſort ; vous comblez notre félicité ; votre juſtice ne ceſſe jamais de ſe manifeſter.

M. DE SAINT-FRÉMONT.

Mes amis, je vous donne votre liberté, & j’aurai ſoin de votre fortune.

ZAMOR.

Non, mon maître ; gardez vos bienfaits. Le plus précieux à notre cœur eſt de nous