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tenir son dépit, elle lui avoit demandé la permission d’aller passer quelques mois dans cette île.
Géroïde commença à réfléchir, et jugea qu’un amant ou un époux couronné produisoit toujours des événemens, et rendoit les femmes ou cruelles ou à plaindre.
Bientôt la sultane fut instruite de l’arrivée de cette beauté. Elle ordonna à ses femmes de la lui amener ; l’aspect d’une si belle personne la jetta dans un étonnement difficile à décrire.
Quoi ! se disoit-elle, on m’a chassée du trône pour une femme qu’on dit être plus belle que moi ; mais cette jeune étrangère a cent fois plus d’appas que celle qui m’a remplacée. Si elle pouvoit servir