Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, I.djvu/159

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vue, sa beauté lui avoit paru dangereuse ; mais, depuis l’arrivée de Géroïde, elle résolut de la faire voir à l’empereur. Elle étoit parmi les beautés délaissées du sérail : la sultane favorite la fit appeller, la chargea d’une lettre pour l’empereur, où elle lui faisoit des reproches amers sur son inconstance, et sur le rappel d’Elmire, après les mauvais procédés qu’elle avoit eus pour elle. Elle ajoutoit qu’elle étoit à même, ainsi qu’Elmire, de lui présenter de jeunes beautés ; qu’il n’avoit qu’à jetter les yeux sur Palmire, et qu’il verroit qu’il n’y avoit rien au monde de plus intéressant que cette jeune étrangère ; enfin, que c’étoit elle qui étoit chargée de lui remettre sa lettre.