Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, I.djvu/160

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Elmire et Géroïde étoient chez l’empereur, lorsque Palmire arriva chargée de la lettre de la sultane favorite. Le sultan reçut la lettre, ne la communiqua point à Elmire, il la déchira sur-le-champ ; et prenant Palmire par la main, il la présenta à Géroïde, et lui dit : Voilà une esclave que je vous donne ; quand on est aussi parfaite que vous, on ne doit avoir autour de soi que de jolies personnes. Vous vous nommez Palmire, lui dit l’empereur ! eh bien, vous serez servie par Palmire : à ces mots, Géroïde se sentit troublée ; elle reconnut, aux traits de la jeune Palmire, le portrait qu’on lui en avoit fait ; elle brûloit de l’interroger en particulier, mais