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Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, II.djvu/54

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bientôt ses malheurs. Tous les habitans étoient heureux, tandis que leur empereur ne l’étoit pas. Il avoit deux plaies à guérir, celle que lui avoit faite l’infidélité de son épouse, et la douleur d’avoir perdu Palmire. Sa philosophie et son devoir étoient parvenus à la lui faire oublier ; mais l’infidélité d’Idamée venoit de lui rappeller cette jeune infortunée qu’il ne se flattoit plus de revoir. Après qu’il eut terminé toutes les affaires d’état, il s’enferma avec son mandarin, et lui fit part de ses chagrins. Ce sage ministre ne pouvoit revenir de son étonnement, et il auroit douté de ce récit, si tout autre que l’empereur le lui eût fait. Ô mon prince ! lui dit-il, ô