Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, II.djvu/55

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

mon souverain ! à quelle épreuve le sort a réduit votre sagesse ! Mais puisque rien ne peut l’altérer, vous êtes moins à plaindre qu’un autre. Vous voulez cependant oublier la perfide, et vous voulez pour cela vous informer de Palmire. Ah ! pouvez-vous compter davantage sur les sentimens d’une villageoise, quand une princesse qui vous adoroit ne vous est point restée fidèle ? Croyez-vous qu’elle aura habité long-temps seule ce désert, et gémi constamment sur la tombe de Corydas ? Et quand cela seroit, vous n’en seriez que plus à plaindre. La différence vous paroîtroit trop grande, et vous regretteriez encore davantage de n’être pas un