Page:Gouges - Remarques patriotiques, 1788.djvu/9

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moyens les plus simples ont produit de grands effets ; craindroit-on de les employer, parce qu’ils sont faciles ? Craindroit-on de les mettre à exécution, parce que c’est une femme qui les propose ? Craindroit-on d’obscurcir l’éclat de la Couronne, en offrant à son Roi un don pur & volontaire, quand il peut, à son gré, créer des impôts ? Y a-t-il plus à rougir de recevoir de la part de ses sujets un service, que de les forcer la bayonnette au bout du fusil de vous l’accorder ? Il me semble que les impôts sont ainsi exécutés, ou je ne me connois point en matière politique. Il me semble aussi que dans les temps de guerre, différentes villes maritimes ont offert au Roi des vaisseaux qu’il a acceptés sans rougir, & je ne vois pas de différence dans le projet de la caisse patriotique pour la dette nationale, ou je n’ai point l’ombre du sens commun. Craindroit-on que cet impôt n’eût point l’effet que j’en promets ? Et quand cela seroit, par ce moyen on s’instruiroit du véritable ca-