le bruit se mêle au désir de ses plumes
son rythme gît au fond dans l’huile comme mèche de lampe qui n’arrive pas à prendre le désir d’envol du papillon couleur de froide audace
et c’est mêler avec la nuit le désir de forêt comme agiter le mythe creux de California où la nuit est bandeau mis sur les yeux du jour dans les remous de ton silence je voyage dans les spirales et les lianes en buées qui vous mènent jusqu’à un fond de vase où croupit avec le désir je-il qui te fond et te confond avec la mer avec la terre de la mer un limon mal venu de glisser dans la néance liquide des eaux nécessaires mais néfastes
je-il n’est que l’os ; il reste à dire les conditions de ton existence
et soudain au cœur même du poème j’entends « you spent all summer getting a tan now kup it with go-bronze by estée lauder » et je passe de la nuit au jour et du nord à California
et je n’entends pas les cloches de Pâques et les airs de Noël dans les mots de je-il
il peut harponner les étoiles je voudrais saisir dieu entre le pouce et l’index
c’est comme cela que la nuit prend fin sous les désirs rapprochés de je-elle
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