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du tænia cœnurus du chien. C’est Kuécheinmester qui a prouvé que les anneaux ou proglottis du tænia cœnurus parvenus à maturité se détachent, et renferment des proscolex, espèce de germes microscopiques du cœnure. En outre, il a fait voir que ces anneaux, déposés dans les champs avec les excréments des carnassiers, sont avalés par les ruminants et vont ensuite se développer dans la cavité crânienne de ces derniers.

Il y a eu bon nombre d’incrédules et de contradicteurs, qui n’ont pas voulu accepter une pareille origine du cœnure. Cependant les expériences négatives qu’ils ont faites ne sont pas suffisantes pour détruire les conclusions des expériences faites par des personnes très-distinguées dans la science.

M. Reynal ne s’est pas montré partisan de l’opinion de Kuécheinmester. Il s’est basé sur les expériences qu’il a faites à l’école d’Alfort. Il a fait pendant quatre ans des expériences pour s’assurer si l’opinion allemande était fondée. Dans cet intervalle de temps, il a fait avaler à cinquante moutons encore jeunes (un à trois ans) des anneaux de tænia rendus par des chiens différents. Ses expériences n’ont donné que des résultats négatifs. Quoique ces recherches aient été faites par un homme éminent dans le corps vétérinaire enseignant, il est cependant permis de croire que les scolex, par lui employés, n’étaient pas des scolex de tænia cœnurus, mais bien de quelque autre tænia.

Il existe beaucoup de faits et d’expériences qui prouvent que le cœnure cérébral est le scolex du chien.

M. le général marquis de Castelbajac possédait des troupeaux qui en 1853 furent affectés du tournis. En octobre (même année) il écrivit à notre professeur, M. La-