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nombre de vétérinaires. Les Allemands faisaient la ponction avec un trocart de la grosseur d’une plume à écrire qu’ils introduisaient dans la poche hydatique, après en avoir découvert le siége, tondu le point correspondant et fait une incision à la peau. Après avoir fait la ponction, ils aspiraient le liquide avec une seringue se vissant à la canule du trocart ; ils recouvraient la plaie avec un emplâtre de poix.

M. Reboul de Coursan a opéré la ponction sur vingt et un sujets affectés et a compté onze réussites. Il a ponctionné le crâne et l’hydatide avec un poinçon de la grosseur d’une plume à écrire, il a fait écouler le liquide en deux fois. Lorsqu’il a fait sortir le liquide pour la seconde fois, il attire au dehors le cœnure cérébral en totalité ou en partie. Pour cela il se sert d’un petit tube portant, à trois lignes de l’extrémité introduite, de petites fenêtres en losange et pourvues à leur angle inférieur d’une petite dent exubérante. Il imprime des mouvements de rotation pour saisir et entraîner au dehors la poche hydatique. Si ces mouvements rotatoires ne sont pas suffisants, un crochet ou une aiguille à broder est nécessaire pour aider l’action du tube. M. Reboul prétend qu’il n’est pas indispensable d’extraire le ver pour obtenir la guérison. Ce procédé a bien réussi entre les mains de Guillaume et Ignard ; le premier a compté vingt-quatre guérisons, et le second quarante-sept.

2o Ponction et occision du ver. — Ce procédé se fait de deux manières : par le fer et par l’injection.

A. Par le fer. James Hoog se servait d’une brochette de fer huilée à son extrémité libre ; il l’introduisait par les cavités nasales, et la faisait arriver, en passant à travers