Page:Gouloumes - Du tournis.djvu/37

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 38 —

termine par une pointe, pour pouvoir s’enfoncer dans un manche de bois. L’autre extrémité représente un N saillant, dont les jambages ont quatorze millimètres de hauteur sur deux millimètres de surface. On chauffe le cautère jusqu’à ce qu’il carbonise une carte à jouer sans la percer. Ainsi chauffé il peut servir pour trois cautérisations. La première dure deux secondes, la deuxième un peu plus, et la troisième cinq secondes. Avant de procéder à la cautérisation, on doit raser la région sur laquelle doit s’appliquer le cautère. Neyrac indiquait le devant de la tête, sur les sinus frontaux, entre les deux yeux, comme point d’application du cautère. Ce procédé a été essayé par Guillaume, Huzard, Andrieu, Girou de Buzareingue, Roche-Lubin, D’Arboval ; mais il ne leur a donné aucun résultat. Nous avons déjà vu que Neyrac employait ce procédé comme préservatif et qu’il n’avait pas obtenu de meilleurs résultats.

4o Extirpation du ver. — On arrive à ce résultat par deux modes d’opérations : La ponction et la trépanation.

A. Ponction. Yvart et Rappolt, directeur de la bergerie de la Roër, pratiquent l’opération avec une alêne ou un poinçon, ayant onze centimètres de longueur, y compris le manche. La tige a une longueur de trente-trois millimètres, et le diamètre d’une plume à écrire ; la pointe en est arrondie, de manière à glisser sur les vaisseaux et les filets nerveux sans les blesser, elle n’est pas trop mince, ce qui lui permettrait de se briser.

L’opérateur tient l’instrument entre le pouce, l’index et le médius, prend un point d’appui sur la tête du malade avec l’annulaire et l’auriculaire, enfonce la pointe dans la paroi osseuse, sans déployer une grande force. Il est préférable d’y revenir une seconde fois, si à la pre-