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tie antérieure de la base des cornes ou du sinus, qui en tient lieu, que la ponction doit être faite. Chez les bêtes bovines, c’est au milieu du quart supérieure de l’intervalle qui sépare le chignon de la ligne conjonctive des arcades orbitaires.

« 4o On abat l’animal de manière à ce que le point à opérer se trouve en dessus, sauf à le retourner, ou simplement à renverser la tête, après la ponction, à supposer que l’une ou l’autre de ces positions nouvelles soit indispensable pour favoriser l’écoulement du liquide.

5o On incise la peau et les tissus sous-jacents jusqu’à l’os, et sur une étendue assez grande pour que l’instrument puisse aisément se mouvoir dans l’incision. La forme en V de cette dernière mérite la préférence.

6o L’os mis à découvert est ruginé pour le débarrasser du périote, là où l’instrument doit agir.

7o Cet instrument peut-être une vrille, un trocart, un poinçon, une alêne, une mèche de vilebrequin ou un trépan exfoliatif. L’important est qu’il ne puisse faire qu’une ouverture de demi-centimètre environ de diamètre. Nous donnons la préférence au trépan exfoliatif, à pointe aussi peu saillante que possible, à cause de son action rapide et de la facilité avec laquelle on peut le guider.

8o Dès que le crâne est perforé ou seulement la peau, à supposer que l’os soit atrophié et détruit, il ne faut pas se hâter d’inciser les membranes. Si l’on attend, après les avoir abritées du contact de l’air, il se peut qu’elles se distendent graduellement, après quelques minutes, par suite de la poussée exercée par l’hydatide ; le retour du sang dans le cerveau s’opère ainsi d’une manière graduelle et sans secousse nuisible.

9o Si, après un quart d’heure au plus d’attente, la dis-