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tension ne s’effectue pas à cause de la résistance de la dure-mère, on incise cette dernière en croix avec la pointe du bistouri, en ayant soin de ne pas intéresser le cerveau ; et alors on temporise, comme précédemment, et toujours en recouvrant l’ouverture. L’hydatide alors, si la ponction a été pratiquée en lieu convenable, fait hernie dans l’ouverture ; on ne devrait la ponctionner que quand son mouvement de sortie cesse de s’effectuer.

10o Dès qu’il est évident que la hernie cesse de grossir, on ponctionne, et il ne faut laisser sortir le liquide que goutte à goutte ou seulement en très-mince filet. Il n’y aurait à introduire dans l’ouverture, soit un stylet soit un tube, tel que plume ou trocart fin, que si l’écoulement ne pouvait s’effectuer par l’ouverture pratiquée.

11o La quantité de liquide à extraire ne devrait jamais dépasser, en une fois, plus d’un demi centilitre pour les bêtes ovines et un centilitre pour les bœufs. On provoquerait un écoulement égal de douze en douze heures, jusqu’à épuisement.

12o Après avoir fait écouler le liquide, on devrait, chaque fois, placer sur l’ouverture le sindon, et sur celui-ci de l’étoupe fine ; enfin on rabattrait le lambeau, sur lequel on maintiendrait un léger plumasseau à l’aide d’une coiffe ou capote en toile, que l’on imbiberait d’eau fraîche ou glacée.

13o Lorsque le liquide serait tari, on procéderait à l’extraction du cœnure au moyen d’une petite plume taillée à bec mousse et dentée dans le sens des barbes sur les bords de la coupe, à supposer que l’on ne pût saisir l’hydatide avec des pinces. En tout cas, saisie par les mors des pinces ou les dents de la plume, la vésicule serait enroulée sur eux par des mouvements de torsion, puis amenée graduellement au dehors.