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Page:Gounod - Mémoires d’un artiste, 1896, 3e éd.djvu/11

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comme il fait de toute chose, ou pour m’y remettre si j’en suis sorti.


Ce récit est un témoignage de vénération et d’amour envers l’être qui nous donne le plus d’amour en ce monde, une mère. La mère est, ici-bas, la plus parfaite image, le rayon le plus pur et le plus chaud de la Providence ; son intarissable sollicitude est l’émanation la plus directe de l’éternelle sollicitude de Dieu.

Si j’ai pu être, ou dire, ou faire quelque peu que ce soit de bon pendant ma vie, c’est à ma mère que je l’aurai dû ; c’est à elle que je veux en restituer le mérite. C’est elle qui m’a nourri, qui m’a élevé, qui m’a formé : non pas à son image, hélas ! c’eût été trop beau ; et ce qui en a manqué n’a pas été de sa faute, mais de la mienne.

Elle repose sous une pierre simple comme l’a été sa vie.