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Page:Gounod - Mémoires d’un artiste, 1896, 3e éd.djvu/132

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dessaisir ni risquer la perte dans le transport par la poste.

On imagine ce que j’éprouvai en recevant, à Rome, cette nouvelle preuve de la tendresse et de la patience maternelles. Toutefois je n’en fis pas l’usage auquel ma mère l’avait destinée : je trouvai qu’il était plus digne d’un artiste consciencieux de chercher mieux que cela (ce qui n’était pas difficile), et je poursuivis bravement la nouvelle messe que j’avais commencée en vue de la fête du roi. Je la composai et j’en dirigeai moi-même l’exécution[1]. Ce travail me porta bonheur ; outre les félicitations, fort indulgentes assurément, qu’il me valut, je lui dus la nomination de « Maître de chapelle honoraire à vie » de l’église Saint-Louis-des-Français, à Rome. Je ne me

  1. Sur une répétition de cette messe voir plus loin, p. 216, une lettre de Gounod à Lefuel, avec post-scriptum d’Hébert, en date du 4 avril 1841.