Page:Gounod - Mémoires d’un artiste, 1896, 3e éd.djvu/154

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et superbes grottes de stalactites d’Adelberg, véritables cathédrales souterraines. Je traverse les montagnes de Carinthie dont je dessine, chemin faisant, la silhouette dentelée. J’arrive à Graetz, puis à Olmutz, d’où le chemin de fer me conduit jusqu’à Vienne, ma première étape dans cette Allemagne que je ne songeais qu’à traverser le plus vite possible pour abréger l’exil qui m’éloignait de la maison maternelle.

Vienne est une ville animée. La population y est presque plus française qu’allemande par sa vivacité de caractère : elle a de l’entrain, de la bonhomie, de la gaieté.

Je n’avais pour Vienne aucune lettre de recommandation : je n’y connaissais âme qui vie. Je me logeai provisoirement à l’hôtel, sauf à chercher le plus tôt possible une installation plus tranquille et moins coûteuse dans cette ville où j’allais passer des mois et où il fallait proportionner mon train