Page:Gounod - Mémoires d’un artiste, 1896, 3e éd.djvu/207

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fils, le dimanche 8 juin 1856. (Trois ans auparavant, le 13 du même mois, nous avions eu la douleur de perdre un premier enfant, une fille qui n’avait pas vécu.) Le matin du jour où naquit mon fils, ma courageuse femme, au moment où j’allais partir pour la séance de l’orphéon, eut la force de me cacher les douleurs dont elle ressentait les premières atteintes ; et, lorsque, dans l’après-midi, je rentrai à la maison, mon fils était au monde.

La venue de cet enfant, que j’avais tant désiré, fut pour nous une joie et une fête : nous avons eu le bonheur de le conserver ; il a maintenant vingt et un ans accomplis et se destine à la peinture.


Depuis la Nonne sanglante, je n’avais travaillé à aucune œuvre dramatique ; mais j’avais écrit un petit oratorio, Tobie, que m’avait demandé, pour l’un de ses concerts