Page:Gounod - Mémoires d’un artiste, 1896, 3e éd.djvu/230

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Courtépée[1], dis-lui que je lui envoie une poignée de main bien soignée aussi. J’espère que vous vous portez bien tous les deux et que, si vous avez le même temps que nous, vous devez faire des choses superbes. Adieu, cher ami. Tout à toi de cœur.

                   CHARLES GOUNOD.

Mon cher architecte, je profite de l’occasion de notre cher musicien pour te donner signe de vie. J’ai appris par notre grand sculpteur Gruyère que tu étais aux prises avec une foule de rhumes ; j’espère que le soleil de la noble et voluptueuse Venise te fondra les glaces que le vieux hiver a amoncelées dans ton cerveau. Tu as eu un succès à l’Exposition ; tous ont été étonnés de tes dessins, l’ambassadeur et l’ambassadrice n’en dorment plus. Je ne te parle pas de moi : ce que j’ai fait est trop peu impor-

  1. Architecte, « rapin » de Lefuel.