Page:Gounod - Mémoires d’un artiste, 1896, 3e éd.djvu/229

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bien sûr que son attachement pour moi ne diminuera en rien le tien pour lui. Il se porte aussi d’une manière satisfaisante, et me charge de mille amitiés pour toi ainsi que tous ces messieurs de l’Académie. Je vais voir s’il est chez lui et le tenter pour qu’il te mette deux mots au bas de ma lettre.

Bazin n’est toujours pas arrivé ; je ne sais pas ce qu’il fait : j’ai grand’peur que dans l’enthousiasme qu’a dû lui témoigner sa ville natale à son passage on ne l’ait pris lui-même en nature pour le clouer sur un piédestal en guise de statue à son honneur. Les Marseillais ont la tête chaude, ils sont capables de lui avoir fait celle-là ; elle serait un peu bonne pour ses mois de pension !

Adieu, mon cher Hector ; tu sais comme je t’aime, eh bien, je t’embrasse comme cela, sur les deux joues et sur l’œil gauche, comme on dit : si tu es encore avec