Page:Gounod - Mémoires d’un artiste, 1896, 3e éd.djvu/265

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ne le sait. Voilà donc notre pauvre volière dispersée, mon ami ! Non les cœurs, mais les yeux et « je ne suis pas de ceux qui disent : ce n’est rien !… je dis que c’est beaucoup ! » — comme le bon La Fontaine.

Dis à mon cher petit Guillaume combien ses lettres sont précieuses, non seulement au cœur de sa grand’mère, mais à la tendresse de son oncle, qui cherche et suit, avec une sollicitude que j’oserai presque appeler maternelle, la trace de tous ses sentiments, les élans de sa nature, les éléments de son avenir, le mouvement de sa pensée, tout cet ensemble enfin se composant en nous de ce qui persiste et de ce qui se transforme. Tout ce que je vois en lui est bien bon et de bien bon augure, et les graves et tragiques événements dont le tumulte accompagne son entrée dans la vie auront donné à toutes ses qualités l’âge