Page:Gounod - Mémoires d’un artiste, 1896, 3e éd.djvu/288

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— Monsieur, on me dérange toujours, quand j’y suis.

— Vraiment ? vous êtes donc toujours très occupé ?

— Toujours, quand on ne me dérange pas.

— Oh ! que je suis donc fâché !… Mais je ne vous prendrai que quelques minutes…

— Mon Dieu, monsieur, c’est plus qu’il n’en faut pour décapiter un homme, voire même une idée ; mais enfin puisque vous voilà, parlez.

C’est ainsi que les choses se passent journellement. Et je ne prends ici que l’artiste en général. Mais il y a une certaine catégorie d’artistes qui est, sous ce rapport, tout à fait privilégiée ; j’en puis parler en connaissance de cause ; c’est celle des musiciens.

Le peintre, le statuaire, abritent aisément leur journée de travail sous une con-